Les gauchers contrariés
1re Partie
Introduction
Aujourd’hui, il est de bon ton de dire que les gauchers ne sont plus contrariés… à condition d’oublier les pays d’Asie, d’Afrique, et bien d’autres, où les pressions culturelles et religieuses sont telles que les gauchers n’ont pas d’autres alternatives que la soumission. Lire : 1 milliard de gauchers dans le monde
Donc, en France on ne contrarie plus les gauchers et le débat est clos ! Pas si simple, même dans les pays où la tolérance est de mise. La pression n’est plus culturelle ou religieuse, elle est « environnementale ». En effet, confronté à un environnement logiquement formaté pour les droitiers, le gaucher sera toujours plus ou moins contrarié.
Dans ce contexte, certains éducateurs ou parents mal informés, cèdent encore à la tentation de facilité qui consiste à préconiser l’adaptation et donc l’usage de la main droite. Pour les mêmes raisons certains enfants gauchers vont s’auto-contrarier.
Faut-il donc remettre en cause la notion de « gaucher contrarié » ou ce qui le définit ? Non car elles permettent de confirmer que le gaucher qui écrit de la main droite n’est pas pour autant devenu droitier !
Définition
Un gaucher contrarié reste un gaucher !
On appelle gaucher contrarié, celui qui de façon naturelle, voulait écrire de la main gauche et que l’on a obligé ou incité à écrire de la main droite, obligation qui peut aussi être accompagnée d’autres interdits.
Comme c’est l’expression graphique qui par principe caractérise les gauchers, la notion de contrariété s’applique surtout à la main utilisée pour écrire.
Certains se disent ou pensent être ambidextre, mais le terme est inapproprié car ils ne peuvent se prévaloir de faire la même chose de la main droite ou de la main gauche avec la même facilité.
Situation
Aujourd’hui qu’elle est la situation en France ?
Pour éviter de regrettables confusions il faut savoir de qui on parle exactement. Notre propos, ici, est donc consacré aux « gauchers contrariés » tel que nous venons de les définir.
Bien sûr nous vivons une époque où les gauchers sont mieux acceptés, et la statistique sur le nombre de gauchers contrariés évolue à la baisse. Mais si les méthodes pour contraindre ont pu changer, elles existent encore avec les mêmes conséquences.
Donc, dans les trois autres parties vous trouverez quelques éléments pour alimenter votre réflexion sur ce sujet toujours d’actualité. Ce sera aussi le thème principal de la « Fête Nationale des Gauchers 2013 » car nous ne prétendrons pas avoir fait ici une étude complète sur « les gauchers contrariés » et qu’il est souhaitable d’élargir le débat. Nous espérons seulement que ces informations vous amènerons à une meilleure compréhension du sujet ou mieux que cela vous incitera à aller plus loin dans l’investigation.
Alain Galobardès
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37 commentaires
Bonjour je fais de l’escalade depuis une dizaine d’années, je me suis rendu conte que j’étais gaucher et non droitier, j’ai fais plusieurs chutes en voulant accrocher des dégaines main droite. J’ai alors compris que j’étais gaucher. Mes parents mon répété souvent étant petit que j’étais droitier mais pas du tout, j’ai 50 ans et j’écris de la main gauche, non sans heurt avec mes parents, maintenant je m’assume totalement.
Gauchère contrariée à l école,j ai développé un asthme sévère enfant, ayant un caractère assez fort j’ai conservé ma main gauche pour tout acte manuel mais j’ai appris à me servir des deux mains pour tous les actes l’écriture entre autre pour avoir la paix, cette différence m’a ouvert les yeux sur certaines choses très jeune mais j’aurais aimer avoir des excuses de l’état pour le traumatisme subit, je trouve que c’est la moindre des choses, heureusement que ma famille était plus ouverte que l’enseignement public à l’époque mais cela a été handicapant sans aucune reconnaissance.
Moi aussi étant gauchère contrariée et écrivant les mots de gauche a droite incapable de me relire comment définir se problème pas de réponse j’ai 68 ans
Né en 1956, la question d’écrire de la main gauche ne se posait pas, ne serait-ce que pour des raisons « techniques »:
Dans la mesure où on utilisait encore la plume et l’encrier dans les années 60, la main gauche aurait obligatoirement glissé sur l’encre humide des mots qu’on venait de former, sabotant le travail d’écriture au fil des lignes.
Obligé d’écrire de la main droite, je n’en ai conçu aucun sentiment de discrimination et n’ai pas vécu cela comme un traumatisme. Je suis bien sûr resté gaucher pour tout le reste, et si j’écris principalement de la main droite, j’ai toujours utilisé inconsciemment et indifféremment les 2 mains pour les mots croisés et autres jeux, ou pour écrire au tableau blanc dans les réunions de travail, ce qui m’attirait souvent des remarques étonnées des collègues ou des clients alors que je ne m’en rendais moi-même pas compte.
Je suis gauchère contrarié aussi on ma tapé la main enfant et aujourd’hui même si je suis habile de la main gauche je suis dans l’incapacité totale de l’utiliser pour écrire il y a comme un blocage et je pense que le plus flagrant c’est le malaise physique et psychologique de devoir travailler à droite ça me gêne physiquement à chaque fois que j’y suis contrainte et je me demande s’il y a une solution pour aider les personnes dans mon cas ?
Bonjour Oriane,
consultez la page graphothérapie dans la rubrique éducation : https://www.lesgauchers.com/gaucher-la-graphotherapie/
Amicalement,
lesGauchers
J’ai 63 ans J’ai été puni dès la maternelle car j’étais gauchère et on avait dit à ma mère que ce n’était pas bien, que j’aurais dû mal à trouver du travail…etc…comme j’étais plutôt rebelle j’ai été humiliée régulièrement, mise coin bonnet d’âne privée de goûté, etc…depuis je fais tout de la main gauche plus facilement et naturellement sauf écrire. Heureusement que cela a changé ! Quelle bêtise de la part de l’éducation nationale à cette époque !